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Le mécano vient de remonter à pied le long de sa rame, le chef de gare m'a présenté, le mécano a dit oui, je suis dans la machine. Odeur de graisse, de renfermé, de gros moteur électrique. Ca y est, je suis dans la bête !

Je pose mon sac, il y a un second siège à droite de la cabine. Le mécano va dans le compartiment moteur, enclenche des interrupeurs (?), et revient. Je lui dis que c'est la première fois que je monte sur la machine, il a l'air content d'avoir de la compagnie. Dans les cabines de conduite des rames réversibles, c'est le contrôleur qui vient "taper la discute".

Il me demande pourquoi je veux faire ce reportage. Marrant, le chef de gare m'a posé la même question. Je lui explique que c'est pour mon plaisir. Il dit qu'il y a, parfois, des fondus de chemin de fer qui montent sur les locos, mais que c'est rare.

Il m'explique qu'il va bientôt passer conducteur de TGV, consécration d'une carrière de mécanicien. Il fait les grandes lignes, la veille il était à Béziers ou Marseille. Les mécanos de Toulouse ne font pas souvent la ligne de Luchon, me dit-il, ce sont plutôt ceux de Tarbes.

Il passe les crans, on part. Le pare-brise est sale, dommage pour les photos. Devant nous, de gauche à droite : à l'extrème gauche, l'aiguille vers la cour de débord. Puis les deux voies vers Saint-Gaudens et Toulouse, tout droit la voie vers Luchon, avec sa bretelle de raccordement avec les voies de Toulouse. Sous nos roues, la traversée-jonction avec les voies de garage marchandise de Montréjeau. Au plafond, l'enchevêtrement de la caténaire.

La photo tasse toujours les altitudes, mais on voit quand même que la voie vers Luchon monte... (cf profil)

J'ai le nez collé au pare-brise !


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